LA SANTE MENTALE ET LE DEVELOPPEMENT

Agents de la santé mentale dans la formation à Yamoussoukro

 Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le développement devient la fin de toute action politique. Pour les théoriciens du développement, il ne peut avoir un développement sans l’amélioration du niveau de santé et celui de l’éducation de la population. Si l’on s’en tient à la définition de François Perroux dans l’économie du XXème siècle, Paris, PUF 1964, P.155 nous citons : « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux qui rendent une nation apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel global » nous nous demandons à propos du lien qui devrait exister entre la politique du développement, la santé et l’hygiène mentale. 

Ce questionnement surgit à partir du constat faut par rapport à la non prise en compte de la santé mentale dans la politique de la santé publique. En effet, la maladie mentale est à la tête des maladies les plus négligées au monde, à tel point que la population est sous informée à son sujet. Beaucoup pensent que le malade mental est celui qu’on appelle fou, alors il n’est pas rentable à la société et il perd toute légitimité d’être pris en compte dans la politique socio sanitaire. N’est-il pas là une violation du droit humain  de ces personnes en considération de l’article 25 de la déclaration universelle des droit de l’homme qui  stipule :  « toute personne à droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse au dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté ».

La victoire de l'équipe dépend de l'unité de toute l'équipe

Ce qui est évident est que nous avons une conception erronée de la maladie mentale. Car selon les travaux du psychiatre Carl Gustav JUNG,  est malade mentale toute personne qui à un moment de son existence suite à des pressions extérieures ne parvient plus à garder l’équilibre entre son ‘’moi’’ (la conscience) et son ‘’soi’’ (l’inconscience). Alors il s’avère important de se rendre que tout être humain est un malade mental en puissance car nul  n’est responsable de son future à 100% et que nous vivons sous influence grandissante de notre environnement tant influence économique, socioculturel et la vie de chaque se définit par rapport à sa capacité de s’adapter à des nouvelles situations que cet environnement lui impose.

Si le développement est défini comme combinaison des changements mentaux, notons aussi qu’il n’ya pas changement mental sans une bonne santé mentale au préalable. Alors investissons davantage pour garantir une bonne santé et hygiène mentale à notre population pour un développement humain et social harmonieux, durable et soutenu.

(Fr Stanislas Maximilien Ndiguissi, fc)