Dans la mesure de bien traîter nos résidents atteints d'une psychose, il est important qu’on parle à la famille de quoi il s’agit, de la cause d’un trouble psychotique, de comment on peut traiter ce trouble et surtout de quoi il faut tenir compte après la sortie. Voici un exemple qui peut vous donner des idées à comment informer les familles.
1. qu’est-ce qu’une psychose/la ‘maladie mentale’ ?
2. qu’est-ce qui cause une psychose ?
3. comment traiter la maladie ?
4. conseils pour après l’hospitalisation
1. Qu'est-ce qu'une psychose?
Une psychose est le résultat d’un problème au niveau du cerveau. Cela fait que les perceptions, les pensées, les sentiments et le comportement du malade sont dérangés. Très souvent, celui qui souffre de la maladie ne réalise pas qu’il ou elle est malade.
Perceptions : le malade peut entendre, voir ou sentir des choses qui ne sont pas présentes. On appelle cela des hallucinations : ce sont des perceptions que le malade ne peut pas distinguer de la réalité, ce qui peut lui faire très peur. Puisque nous ne percevons pas les mêmes choses que le malade, c’est parfois difficile pour nous de comprendre ou de prévoir son comportement bizarre.
Pensées : quelqu’un qui souffre d’une psychose a souvent des délires, c'est-à-dire des fausses convictions qu’il ne partage pas avec les autres, p.ex. « je suis le président de la République », « ma famille essaie de me tuer », etc. Il se peut aussi que le malade soit confondu, n’arrive plus à bien expliquer les choses, etc.
Comportement : pendant l’épisode de maladie, il se peut que le malade parle beaucoup, qu’il bouge beaucoup, n’arrive plus à dormir, est fâché voir agressif pour un rien.
2. Causes
(expliquez seulement ce qui est pertinent pour le patient)
Ne pas rejeter l’interprétation traditionnelle : p.ex. beaucoup de gens pensent que la maladie mentale a une cause mystique, que c’est le résultat de la sorcellerie; la science moderne a démontré que les facteurs suivants peuvent jouer un rôle :
a) vulnérabilité héréditaire liée aux événements de vie (p.ex. perdre ses biens dans la guère, disputes familiales, chômage, avoir l’impression qu’on est ensorcelé, une promotion, tomber amoureux, perte d’un être cher, un accouchement, etc.), p.ex. métaphore d’une maison, solidité des fondations, maison exposée au vent, pluie
b) une maladie physique : une infection (p.ex. fièvre typhoïde, paludisme, infection relatée au SIDA) mais aussi après une opération, à cause d’une déshydratation extrême, etc. – il se peut aussi que la maladie physique soit accompagnée par un événement de vie
c) abus d’alcool, de drogues ou de certains médicaments ; sevrage de certains de ces produits
Par rapport à la sorcellerie : il y a autant de malades souffrant de troubles psychotiques dans d’autres endroits où l’on ne trouve pas de sorcellerie : à travers l’Europe, l’Asie, l’Amérique, etc.
3. Comment traiter ?
a) Médicaments
Couramment les médicaments appelées les neuroleptiques. Ils peuvent entraîner certains effets dont:fatigue et tendance à dormir au début sont normale, vont disparaître après quelques jours ; tremblements, lenteur, beaucoup de salive ou une bouche sèche sont des effets secondaires normales, mais informez le docteur
N.B: le patient devra prendre les médicaments pendant longtemps après l’hospitalisation, même quand il se sentira mieux; ne changez rien au médicament avant d’en avoir parlé au docteur
b) Entretiens avec les membres de l’équipe médicale, sociale, etc.
c) Un environnement apportant le repos, être à l’écoute
d) Engagement et compréhension de la part de la famille, visites régulières pendant l’hospitalisation
4. Après l’hospitalisation : conseils
Engagement de la famille : n’importe qui peut se rétablir de la maladie mentale ! Mais ce but peut être obtenu que quand la personne atteinte est de nouveau accueillie au sein de sa famille. Si l’entourage réagit de façon agressive ou négative vis-à-vis du malade, sa maladie va encore s’aggraver. Toute la famille doit faire un effort pour comprendre. N’ayez donc pas peur de parler au soignant, au docteur et au pharmacien de tout ce que vous ne comprenez pas. Parlez également de ce qui c’est passé avec le malade.
Une vie normale en famille : si le malade était dangereux ou bizarre avant l’hospitalisation, il ne l’est plus après. Ce n’était pas de sa faute, c’était la maladie qui causait ce comportement. Traitez le malade comme n’importe quelle autre personne – s’il y a des situations qu’il vaut mieux éviter, le docteur vous le dira. On doit stimuler le malade à reprendre une vie normale.
Importance des médicaments : il est possible que le malade devra encore prendre des médicaments pendant longtemps après l’hospitalisation. Administrez-les comme le docteur les a prescrit, même si la personne se sent mieux – sinon on risque une rechute. Si vous pensez à arrêter les médicaments à cause du coût ou des effets secondaires, parlez-en d’abord à votre docteur. Si vous faites l’indigénat, expliquez au docteur de quoi il s’agit exactement.
C’est normal que le malade réagisse d’une façon moins émotionnelle qu’avant, qu’il prenne moins d’initiative, qu’il communique moins : c’est un effet secondaire du médicament et une conséquence de la maladie – il ou elle ne le fait pas exprès. Signalez toute chose anormale au docteur.
N’hésitez pas à contacter l’hôpital ou rapprochez votre rendez-vous si les mêmes symptômes réapparaissent, si la personne souffre d’insomnie, anorexie, un comportement un peu bizarre, etc.
Pour en sovoir plus, contacter la MSP-SVP Yamoussoukro.
Jean-Clement, RN, BSN
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