Sunday, March 25, 2012

SERVICES AU SEIN DE L'HOPITAL















Friday, March 9, 2012

MON ANTERIEURE ATTITUDE

Enfant, je voyais des malades mentaux errer dans les rues de nos cités (très sales, délirant et mangeant n’importe quoi). N’ayant eu aucune idée de la maladie mentale, je ne pouvais en aucun cas imaginer ce qui pouvait les y conduire. Quand je voyais un malade mental, je me mettais à crier ‘’Le fou’’ ou à lui lancer indifféremment de quoi manger. Ce dernier pouvait aussi m’égayer car je lui commandais comme un roi ce que je voudrais: une danse, un chant ou des rires aux éclats, et lui s’exécutait à cœur joie.

Vous constatez là une idée de ce qu’était mon amour pour tout malade mental que je rencontrais dans les rues. Témoignais-je là d’une compassion, d’un amour vrai? Horrible compassion, horrible amour dirais-je aujourd’hui ! J’étais sans doute gouverné par mon ignorance. Cette attitude que je nomme d’antérieure, je l’observe malheureusement encore aujourd’hui chez un grand nombre de personnes. Pis, j’en dénombre des adultes. Cette attitude se présenterait de-ce-fait comme un mal collectif. Est-ce là la preuve d’une inimitié voilée ou le fruit d’une ignorance indifférenciée conduisant même au non respect de la dignité de la personne humaine?

Aujourd’hui, ayant découvert les hôpitaux psychiatriques et toutes leurs prouesses, je suis écœuré de voir qu’il existe encore : des ‘‘malades mentaux de la rue’’. Ils sont sans abris, livrés à eux-mêmes et exposés à tant de risques…

Je voudrais à présent faire un rêve. Ah ! Si les parents de ces malades pouvaient les récupérer des rues et les conduire tous dans les rares Centres Psychiatriques existant en Côte d’Ivoire…

Ainsi aurait-on dans notre chère Pays des rues sans malades mentaux. Ne serait-ce pas génial d’atteindre ce noble objectif qui serrait de passer de l’opération ‘’Yamoussoukro sans malade mental dans les rues’’ à celle de ‘‘Côte d’Ivoire sans malade mental dans les rues’’ ?

Ah ! Si les ONG, liées à la sante mentale, pouvaient, à partir de leur Cœur Sensible, apporter Lumière et Vie dans l’existence pénible des malades mentaux abandonnés, livrés à eux-mêmes et croupissant sous le poids des tempêtes sociopolitiques de notre Terre Ivoire. Ah ! Si l’Etat pouvait se pencher davantage sur le cas de la Santé Mentale, particulièrement sur celui des malades mentaux ayant les rues pour familles, domiciles etc. et subissant parfois toute sorte d’atrocités. Oui, pour terminer, je voudrais, par mon insignifiante voix, inviter nos autorités politico-administratives à un plus grand engagement en faveur de ces derniers.

Daar.

Sunday, March 4, 2012

Réhabilitation psychosociale: Le Projet de réhabilitation, en quoi consiste t-il ?


La vie est faite d’un ensemble de projet. Ne pas savoir projeter l’avenir c’est cesser d’exister, car c’est accepter volontiers d’atteindre le feu de l’espérance qui ranime toute existence humaine. Ainsi le projet devient une question existentielle et prend toutes les dimensions de l’existence humaine.


En médecine, en générale et plus particulièrement en psychiatrie, en dehors du projet thérapeutique mis en place dès l’admission du patient dans l’institution hospitalière, l’on envisage un rétablissement du patient définit dans un autre projet intitulé projet de réhabilitation du patient remis de sa pathologie. En psychiatrie, ce projet est très judicieux du point de vue psychosocial et c’est pourquoi l’on parle de réhabilitation psychosociale.

Si le projet thérapeutique géré par le service médical vise à éradiquer ou réduire les symptômes de la maladie diagnostiquée, le projet de réhabilitation psychosocial élaboré par une institution de réhabilitation ou un service de réhabilitation rattaché à un hôpital spécialisé en soins psychiatrique comme est le cas à la HP-SVP, vise d’abord à la reprise du pouvoir d’agir et la dignité de la personne malade pour repousser la stigmatisation et l’exclusion sociale, puis, à faciliter son autonomie. Le projet de réhabilitation psychosociale vient ainsi parfaire les objectifs du projet thérapeutique.

En effet, même si le projet est géré par le service de réhabilitation, mais son élaboration n’est pas l’apanage du seul service selon le principe de l’autodétermination qui stipule l’action des intervenants dans le cadre de la réhabilitation. Ce principe définit que, le sujet est l’auteur et le demandeur du projet. Cela signifie que le projet est défini par le client de la réhabilitation ; lui, il est le seul à choisir ce qu’il est capable de faire et le lieu où son projet doit être localisé. L’institution de réhabilitation ou le service de réhabilitation joue le rôle d’un accompagnateur ou d’un guide. Et en vertu de ses compétences, le service de réhabilitation doit mobiliser les ressources pour la mise en œuvre de ce projet et doit veiller à la bonne gestion de ces ressources. Dans cette optique, il est chargé à apporter toutes les aides dont il a besoin aussi longtemps que possible pour la bonne conduite de ce projet.


Le projet de réhabilitation n’est pas à confondre à l’activité génératrice de revenu (AGR) en ce que son objectif n’est pas seulement la réinsertion professionnelle pour une prise en charge financière, mais, il considère la personne de façon holistique et l’aide dans sa mise œuvre à retrouver sa fonction perdue à cause de la pathologie ou pallier les déficits qu’elle a dans l’accomplissement d’une tâche considérée normale pour un être humain.

Pour réaliser ces objectifs l’institution de réhabilitation compte sur la collaboration de toute la communauté (la famille du patient, les autorités politiques, administratives et religieuses tant nationales que locales et les hommes de bonne volonté) et les intervenants en soins psychiatriques.

« Ensemble œuvrons pour la réhabilitation psychosociale de personnes souffrantes du trouble psychique ».


Fr Stanislas M. Ndiguissi