PARLONS-EN

Notre sujet n'est autre, nécessairement, qu'une question de santé, et plus particulièrement de santé mentale. Chaque jour les journaux et magazines sont publiés. Un grand nombre de lecteurs se bousculent pour s'en procurer quotidiennement. Les éditeurs et les écrivains sont au flux d'articles attrayants. C'est très important pour eux. Ils règlent ainsi, au détriment même de leur rôle capital de formateur et d'informateur, leur problèmes de marketing, de quêtes effrénées de finances. La quantité d'abord, on veut avant tout écouler les articles, peu importe leur valeur!

Aujourd'hui on parle de tout, sauf de la santé, surtout de la santé mentale. Aucun journal n'est dédié spécialement à la santé. Il est rare de voir des journaux avec un espace de santé dans leurs éditions. Est-ce la marque d'un oubli? Je ne voudrais pas y croire. On pourrait là envisager un manque d'intérêt.
Même si certains n'en parlent pas ou ne veulent pas en parler, nous, les agents de santé, avons tojours l'opportunité ou du moins l'obligation morale de faire entendre nos voix, de faire passer nos messages. Aujourd'hui la Côte d'Ivoire compte un grand nombre d'agents de santé: médecins, infirmiers, sages-femmes, aides-soignants, etc. Mais pourquoi ne dédions-nous pas un magazine à la santé? Ou est-ce parce que nous manquons de sujets, de temps pour écrire ou envoyer des articles à publier dans la presse écrite nationale? Nous nous accordons tous à décider de l'urgence des sensibilisations à opérer sue la plan médical, mais comment y arriverons-nous sans utiliser la plus simple méthode, celle des masses média?
Je lance cet appel à tous les agents de santé, nous qui sommes dotés du noble pouvoir de soigner, de communiquer, d'enseigner, d'informer sur la santé et sur la maladie. Inscrivons-nous dans cette dynamique de communication; mettons à profit nos capacités afin de faire oeuvre bonne. Nous pouvons faire plus; osons davantage pour développer la santé de la population ivoirienne. Je suis tenté de croire que mon invite tombera des oreilles attentives, des âmes vaillantes et des coeurs sensibles. A bon entendeur, salut!

Jean-Clément Ishimwe