Libérer la parole!!!!

Nos visiteurs, personnels et parents de nos malades réagissent sur certains comportements et pratiques observés.

1. Quelques fois nous voyons les Sapeurs Pompiers conduire des malades dans notre hôpital. Nous saluons leur travail! Mais, sommes contre le traitement inhumain qu'ils infligent aux malades qu'ils amènent ici. Et dès qu'ils descendent un malade, on les attend s'écrier: "Piquez-le, nous on va partir là!", comme s'il s'agissait d'administrer, sans aucune précaution préalable, une injection à une bête quelconque. Vivement que cela s'arrête!!!

2. Drôle cas même! Nous avons reçu ce mois des parents qui, parlant du malade qu'ils ont accompagné, disaient: "Il fréquentait à Abidjan, c'est quand il a perdu le cerveau qu'on l'a envoyé au village"; "il est fou est-ce qu'on peut l'écouter pour dire même croire en lui"; il fait des trucs bêtes comme s'il n'a pas la tête quoi".
Nous souhaitons tout simplement qu'on banisse de notre language ce genre de propos qui à la limite choisifie les malades mentaux. Cette voie est loin de leur redonner confiance, de les amener à croire de nouveau en eux-même, de favoriser leur réinsertion dans la société. A chacun d'entre-nous de faire preuve d'humanisme vis-à-vis de ces malades.

3. En ce début du mois, nous avons reçu une malade suivie en externe, SF, âgée de 21 ans, qui est venue se plaindre du fait que ses parents ne favorisent en aucun cas sa réinsertion familiale voire sociale; pis, ils n'accordent aucun intérêt à son suivi médical. Nous déplorons une fois de plus cet acte. Nous invitons vivement les parents de cette jeune fille à adopter une attitude bienvellante envers elle et à l'encourager à bien suivre son traitement!!!!

4. Voyant quelques malades se promenant sans chaussures (parce que refusant surement de les porter) et étant dans un état désagreables (cheveux et vêtement sales), un visiteur nous interpela sur la rigeur à avoir vis-à-vis des pensionnaires qui se montreraient hostiles à toute exigence hygiénique.
Son intervention a été sensée. Nous en prenons acte et pensons même que cette rigeur qui nous a été demandé devrait conduire l'équipe du réfectoire à ne pas servir le repas aux malades qui ne respecteraient pas les commendements de l'hygiène; ceux qu'on verrait sales. Alors, de grâce, quand nous nous mettrons à exécuter cette demande qui nous a été faite, ne nous traduisez pas en justice pour cette même ri-geur! Tout compte fait, éduquer à la propreté c'est aussi sauver la Vie!

@nonym@t.com

Journée Mondiale des malades 2012

A l'occasion de la "Journée Mondiale des malades 2012", l'Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul organisera les activités à la dite hôpital Dimanche le 12 février 2012. Le programme des activités pour cette journée vous sera communiqué dans les jours à venir. Nous vous prions de bien vouloir vous rejoindre à nous afin que cette journée soit un signe de soutien pour nos frères et soeur malades.

Jean-Clément Ishimwe

Nouvelles de l'Hôpital

Mercredi le 18 janvier 2012, un groupe des enfants de la Paroisse St Jean de Morofé de Yamoussoukrou était à l'Hôpital pour saluer les malades, et surtout pour apporter les dons de vivres qu'ils avaient prevu pour les malades.
C'était pour la deuxième fois que les ces enfants ont méné cette action de charité envers les malades de la HP-SVP.

Ici les enfants posent pour une photo du groupe avec leur accompagnateur, Mr Clément et l'Infirmier major, Jean-Clément. A présent, l'Hôpital compte 40 malades hospitalisés dont 75% sont totalement prises en charge par l'Hôpital. Les besoins sont immenses pour pouvoir répondre à leur besoins.

Les enfant ont exprimé leur joie de connaître l'Hôpital et ce qui se passe là bas. Pour beaucoup, c'était leur première fois d'apprendre qu'on peut soigner les personnes souffrantes de la maladie mentale. Les enfants on rentré avec un esprit qu'on ne doit plus utiliser les terminologies indignes pour se référer de ces malades, comme certains d'entre-eux les appélaient. L'ensemble du personnel et les résidents disent merci pour cette action.

A partir du 1er janvier 2012 Mlle Angèle Dongo a été accepté comme membre du staff de l'Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul. Mlle Angèle venait de terminer son stage d'experience d'une année à l'Hôpital. Au nom de tout le personnel nous lui souhaitons la bienvenue dans notre établissement.

Le 6 janvier 2012, suivant la tradition de l'Hôpital, de célébrer la fin de l'année et d'accueillir le nouvel an, tout les membres du staff de la HP-SVP se sont rencontrés pour un repas familial. C'est au cours de ce repas que les membres du staff souhaitent les uns les autres les meilleurs voeux pour le nouvel an. Pour cette année, le Directeur de l'Hôpital a félicité le personnel pour leur engagement et leur courage dans le service. Après plusieurs événements de sensibilisations qui ont marqué l'année passée, le personnel ont dû fournir beaucoup d'effort pour accueillir un grand nombre de malades qui nous fréquente.

Un événement qui a marqué le début de l'année à l'Hôpital était la célébration de l'anniversaire de naissance d'un de ses membres, Fr Stanislas N'diguissi. Cette événement était aussi une occasion pour les Frères de la Charité qui dirigent l'Hôpital de se rencontrer pour un partage de fin d'année et un début du nouvel an dans l'ambience.

Par Jean-Clément Ishimwe

Gratuité

L'hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul de Yamoussoukro reçoit de nombreuses personnes accompagnant des malades. Aussi saluons-nous cet acte. Notre joie en cet acte est relative au fait que ces personnes (parents, amis, etc) ne laissent pas leurs malades errer dans les rues de nos villes et villages.

Nous profitons de ces lignes pour encore attirer l'attention de tous sur l'abandon des personnes vivantes avec un handicap psychique. Ce traitement inhumain, cautionné malheureusement par notre société (ivoirienne) est non seulement une atteinte à la dignité de la persone humaine, mais aussi il détériore considérablement la santé de ces malades psychiques.

Si plus haut nous avons salué l'acte de ces personnes accompagnant leurs malades à la HP SVP, nous déplorons tout de même l'attitude de la plupart d'entre elles. S'offusquant de la non-gratuité des soins qui y sont administrés, elles perdent de vue, du coup, l'urgence des soins que nécessite l'état de santé de leurs malades et retournent avec eux en nous disant désespérément: "ce n'est pas gratuit!!!"

Pire, nous constatons quelque fois dans nos échanges avec ces mêmes personnes, qu'en fait, il ne s'agit pas surtout d'un manque d'argent pour subvenir aux frais de prise en charge de leurs malades, mais d'une volonté insoupçonnée de s'en débarrasser. Cette attitude est déplorable, irresponsable et donc à bannir.

Nous ne devons pas rejeter les personnes vivant avec un handicap psychique. Nous devons plutot agir de sorte qu'elles recouvrent la santé. Pour ce faire, il revient aux familles qui ont un malade mental de le conduire d'abord dans un hôpital psychiatrique, par amour du malade, de participer ensuite à sa prise en charge médicale (ce qui demandera nécessairement un financement), puis très objectivement, de courvrir en fin le malade d'affection.

Fr Armel Daly, stagiaire.