Tuesday, December 27, 2011

Noêl des malades à la HP-SVP



Thursday, December 22, 2011

Nouvelles dans les photos


L’équipe de football de l’Hôpital. Au moins deux fois par semaine, les résidents bénéficient d’une activité sportive dont le football. L’équipe est composée par les hommes et les femmes, les résidents aussi bien que le personnel.







L’HP-SVP a bénéficié de dons de vivres de la part du centre social de Yamoussoukro et de l’ONUCI. Le centre social travaille en collaboration avec l’Hôpital dans la prise en charge sociale des malades.












Samedi le 05 novembre, une délégation de l’Eglise Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire a rendu visite à nos résidents pour prier avec eux. Au cours de cette visite, la délégation a offert les dons (habits et vivres).






Jean-Clément Ishimwe

Meilleurs Voeux 2012

En cette approche de la fin de l’année 2011, je voudrais vous soumettre un thème qui sans doute vous est familier. Ce thème a même été repris dans l’allocution de la Madame Le Ministre de la santé lors de sa dernière visite dans notre hôpital, le 02 décembre : « la santé n’est pas l’absence de la maladie ». Madame le Ministre a fait savoir que tout le monde doit se rendre compte de l’importance de préserver sa santé. Ce n’est pas seulement lorsqu’on est malade qu’on doit commencer à penser de ce qu’on doit faire pour sa santé. Le fait de prendre soin de soi-même et de prévenir la maladie est parmi les aspects les plus importants pour s’affurer une bonne santé. Œuvrer pour la santé parfaite ne se limite pas seulement à l’aspect physique, mais aussi à l’aspect mental, spirituel, et social.

L’Organisation Mondiale de la Santé, à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale de la santé Mentale, déclarait : « la santé n’existe pas sans la santé mentale ». C’est une réalité. Si nous voulons être sains, nous devons commencer à éviter tout ce qui nuit notre bien-être. Ce n’est pas seulement lorsqu’on est malade qu’on doit consulter un médecin ou un spécialiste ; mais aussi, on peut y aller pour demander les conseils de bien être. Mon souhait est qu’au cours de cette année qui va commencer nous puissions devenir de bon gérants de notre santé.

Bonne Fête de Noël et de Nouvel An 2012.

Jean-Clément ISHIMWE

Regard d'un stagiaire

J’ai débuté mon stage d’apostolat à l’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul, le lundi 26 septembre 2011. Ce Centre hospitalier est tenu par les Frères de la Charité (Congrégation fondée à Gand-Belgique, en 1806 par le Père Pierre Joseph TRIEST). Nous avons des malades externes (ex-pensionnaires de l’hôpital ou des personnes dont le cas ne nécessitent pas d’hospitalisation; ils ne viennent que pour leur rendez-vous) et des internes (parmi lesquels on compte de nombreux malades pris dans les rues).


Avant de commencer ce stage, j’avais quelques appréhensions (personnes agressives, non communicatives...) que j’ai heureusement vite abandonnées dès mes premiers contacts avec ces personnes vivant avec un handicap psychique. Certains parmi eux m’ont beaucoup mis en confiance. Il suffit de les approcher sans hypocrisie, de partager avec amour leur quotidien dans un regard tourné vers le Père de toute espérance. Ces malades deviennent des amis. J’apprends chaque jour à être proche d’eux, à être (sans forcer) le parent ou l’ami absent. C’est naturellement une joie qui m’anime quand j’apprends la sortie d’un malade, mais je récents en même temps la douleur de la séparation.

Je suis présent les matins à leur petit déjeuné. Ne viennent au réfectoire que les malades qui se stabilisent. J’aide à distribuer aux pensionnaires les médicaments prescrits. Je suis, il faut le souligner, en lien avec toute une équipe.

Nous apportons repas et médicaments à ceux qui restent dans les salles d’urgence ou les isoloirs. Tout juste après, nous faisons le nettoyage des chambres, des toilettes ou de la cours de l’hôpital, les lundis, mercredis et vendredis; la lessive suivie de la pastorale des malades les mardis (avec la messe à 11h). Je suis généralement à l’accueil, en réhabilitation ou en ergothérapie de 10h à 12H ; ainsi que les après midi de 14H30 à 16h, sauf les lundis et jeudis (réservés au sport).

A l’accueil, nous recevons les malades qui viennent soit à leur rendez-vous soit pour la première fois. En réhabilitation et en ergothérapie, nous faisons diverses activités. Le tout est sanctionné par des projets individuels qui sont montés pour les malades qui ne sont pas en mesure de reexercer leurs anciennes fonctions. L’hôpital le fait en lien avec leurs parents.

Je suis heureux du travail qui se fait ici. On redonne la joie de vivre aux petites gens, aux laissés pour compte (je pense surtout aux malades qui sont pris dans les rues et soignés généreusement par les frères de la charité). Ces frères nous démontrent que la prise en charge effective des personnes vivant avec un handicap psychique porte de bons fruits. Or on constate malheureusement que ces personnes sont dans la plupart du temps abandonnées par leurs parents ; traitées de folles ; l’on n’espère plus rien d’elles ; et même quand elles sont soignées l’on rend impossible leur réinsertion par des attitudes hostiles à leur endroit. Je me rappelle la petite B. D. qui me disait : « Tu vois, je suis admise en 6e. L’Etat a choisi 100 points et moi, j’ai eue 125 points ; je suis intelligente mais les gens passent leur temps à me traiter de folle. On n’a même pas confiance en moi ; ça ce n’est pas gentil du tout ».

Moi, je vis une belle expérience dans cet hôpital psychiatrique. Ma prière quotidienne pour les malades, les pauvres est davantage éprouvée et renforcée. J’apprends encore plus à aimer et à servir gratuitement. Cet amour que j’acquiers quotidiennement auprès des malades du Centre saint Vincent de Paul, je l’offre au Christ « merveille de tendresse et d’amour » « qui a vécu avec nous si humainement et si divinement » pour qu’emplis de sa Bonté, il me donne d’œuvrer pour la gloire de son Nom.

Frère Armel Daly