Sunday, January 23, 2011

Mot d'ouverture de l'année 2011 par le Directeur de la MSP

Chers Frères, chers collègues et collaborateurs.

Nous venons de terminer l’année 2010 et nous entrons en 2011. Comme de coutume, malgré les difficultés, c’est une très bonne occasion de nous rencontrer et échanger nos vœux. Au nom de la Congrégation des Frères de la Charité, de la Communauté Sainte Bakhita de Yamoussoukro et St Cyprien d’Abidjan, à mon nom personnel je vous exprime nos remerciements et vous transmets les meilleurs vœux de bonne santé, de courage, de paix et de bonheur. Que Dieu le Tout puissant vous comble de joie, pour vous et tous ceux qui vous sont chers tout au long de 2011.

Je tiens sincèrement à remercier tous et chacun pour l’effort fourni tout au long de 2010. La collaboration était bonne et le bilan n’est pas mauvais. Durant l’année 2010, nous avons accueilli 1.443 patients dont 336 nouveaux cas et 1.107 rendez-vous, 93 malades hospitalisés et sortis cependant avec 42 cas de rechutes. Au nom de tous les patients, je vous dis « merci » et continuons dans ce sens. Nous avons fait beaucoup de choses et de qualité.



L’année 2010, nous avons eu des acquis. Il est à noter que nous avons eu le soutien du Gouvernement qui a reconnu nos efforts et nous a attribué une ligne budgétaire. Tout a été engagé mais pas encore honoré chez les fournisseurs. C’est un acquis. Nous avons eu aussi, à ne pas ignorer, le soutien de l’ONG « Lumière et vie ». Le fait de venir fêter à la MSP et faire une manifestation, c’est un soutien incalculable. Je crois que nous aurons une amélioration dans la collaboration.


Il est à noter que nous avons eu le soutien dans les ressources humaines : Nous avons eu Monsieur Yéo Nanga Gérard qui est efficace au niveau social. Nous avons eu les médecins de Bouaké pour la supervision. Nous avons eu deux Frères Laurent, Stanislas et Clément pour renforcer la communauté et l’équipe du personnel. Nous leur souhaitons bienvenu et nous leur remercions pour leur soutien inestimable.


Nous ne pouvons pas passer l’année sans difficultés. Nous avons connu aussi les moments difficiles peut-être que nous oublions avec le temps. Nous avons connu les moments de crise et chacun les a vécus de sa façon. Nous avons eu les départs comme l’affectation du Fr. Janvier, le départ de Messieurs N’ZO David et ALLUI Florent, la mort de monsieur KACOU Jules. Cela fait partie de nos crises vécues différemment.



C’est le moment de demander à chacun de nous d’œuvrer pour maintenant et pour l’avenir de notre structure. Pour y arriver, nous devons coupler nos fonctions et nos fonctions doivent être interconnectées sur un même système de communication. C’est ce qui traduit la collaboration entre services. Nous sommes appelés à réagir à temps réel afin de bien gérer l’information qui nous arrive. Je peux dire que c’est notre faiblesse. Nous pouvons nous réunir pour critiquer mais nous manquons le temps de nous réunir pour chercher des solutions à un problème et le temps d’informer est passé. Les réunions matinales sont à encourager et je remercie l’infirmier major qui est revenu sur la formule de réunions multidisciplinaires et celles de l’évaluation de la fin de la journée de travail. C’est cette organisation qui devrait nous permettre de travailler ensemble et simultanément. Cela a permis que l’équipe sociale, technique, et administrative travaillent en collaboration en évitant le travail séparé et séquentiel sinon entrecoupé. Chacun de service a une idée de ce qui se passe dans d’autres services. C’est une manière de nous faciliter des tâches. En devenant moins compliqué mais plus complexe, nous pouvons arriver facilement à accroitre notre capacité d’auto-organisation. Nous n’avons pas besoin de l’autorité pour demander de faire tel travail.



En réalité, au moment de crise, tout le monde est concerné. Par expérience, le chef d’entreprise intensifie le contrôle, ce qui est dangereux d’ailleurs. En principe, c’est là qu’il faut chercher une capacité collective à la prise de décision. C’est dur car c’est difficile d’avoir la capacité d’action, l’adaptabilité des situations changeantes, trouver la souplesse de fonctionnement, d’avoir l’habileté dans les relations, d’être dynamique, intuitif, ouvert, imaginatif, innovateur etc. Je veux vous dire que les mauvaises situations que vous avez vécus tout au long de l’an 2010, nous les avons vécu ensemble et nous les avons dépassé ensemble selon le concours de chacun car une personne seule et sans l’intervention de Dieu, ne peut rien. C’est le moment de rendre grâce à Dieu.


Dans toute situation vécue, j’ai retenu trois éléments essentiels : les énergies, la structure et le temps. Au moment de crise, petit qu’il soit, tout le monde est alerté. Il y a soit une rupture, soit un repositionnement. C’est à nous d’orienter ces énergies au meilleur ou au pire.


Quant à la structuration, il s’agit de la gestion d’information. Pour agir efficacement, le circuit d’information et de décision doit être réduit au minimum, ce qui nous permet d’activer et décharger de toute autre préoccupation la cellule de la crise. Quant au temps, il s’agit de prévenir. La meilleure communication de la crise est celle qui intervient avant la crise à condition qu’on sache agir vite et juste, sans précipitation, en assurant la cohérence et la crédibilité de la communication.

Je voudrais terminer en vous disant merci pour tout ce que vous avez fait pour vous-mêmes, pour vos collègues et les patients et leurs parents. Pendant que tous les entreprises avaient fermés à cause des grèves de taxis et transport en commun, vous avez pris des risques de venir au travail. Il faut dire aussi que notre hôpital a perdu beaucoup car le transport du personnel a coûté beaucoup et les Frères prenaient le risque en circulant dans les troubles. Grâce à notre collaboration, l’année 2010 s’est bien déroulée pour entrer joyeusement dans 2011. C’est moment aussi de présenter mes excuses personnellement pour ce que je n’ai pas bien fait, ensuite pour la communauté des Frères de la Charité pour son manquement et en fin, les excuses de la Congrégation. Si elle n’a pas bien fait, c’est indépendamment de sa volonté. Néanmoins, je vous demande de dire, au fond de votre cœur, merci au Frère Supérieur Général, Frère René Stockman, qui nous a soutenu jusqu’à maintenant et continue à nous soutenir et à nous comprendre. J’espère qu’il y aura la solution locale et que la congrégation pourrait respirer un peu. Ne nous lassons pas. Que Dieu bénisse notre Congrégation et son Supérieur Général.


Encore une fois, bonne et heureuse année 2011, une année de succès, de paix et de bonne santé. Je vous remercie.


Fr. Félicien NGENDAHIMANA

Directeur.

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